vendredi 12 mars 2010

dimanche 7 mars 2010

lundi 1 mars 2010

La chanson d'un gâs


Il n'aimait pas l'école, ça sentait l'arnaque. Il n'aimait pas l'état, ça sentait le pourri. Il aurait aimé voir un autre monde, il supporta le sien dont il tira de magnifiques paroles. Ce il c'était Gaston, Couté de son état. Voici Gaston Couté.




PITOU LIT LA GUERRE SOCIALE

Aussi vrai que j’m’appell’ Pitou
Je n’m’en r’sens pas pour les lectures
Et j’lisais trois fois rien du tout
Avant qu’arriv’ c’tt’aventure :
Gesticulant, grinçant les dents
L’autr’ jour v’là l’colon qui s’emballe
Et qui parl’ comm’ça d’foutr’ dedans
Les ceuss’s qu’auraient la « Guerr’ Sociale »

La « Guerr’ Social’ ? » - que j’réfléchis –
Ké qu’c’est qu’ce fourbi délétère ?...
J’saisis ‘cor pas tous les chichis
De c’sacré métier militaire !
J’fourr’ le doigt d’la perplexité
Au plus creux de mes foss’s nasales,
Sans pouvoir me représenter
C’que pouvait êtr’ « la guerr’ sociale » !

De cett’ gymnastiqu’ ne gardant
Qu’un’ migraine carabinée,
Le lendemain, j’vois l’adjudant
Qui rapplique dans la chambrée :
Là ! v’là-t-y pas c’bougr’ de cochon
Qui fait prendr’ l’air à notr’ ling’ sale
Et qui chahut’ nos polochons
Afin d’trouver la « Guerr’ Sociale »

« Au fait – que j’lui dis, timid’ment –
Mon adjudant, voulez-vous m’faire
La grâce d’un p’tit renseign’ment :
Ké qu’ c’est donc enfin qu’cett’ affaire ?
- Foutez-d’moi ? L’drapeau dans l’fumier !
S’pèc’ d’andouille !... Internationale !...
Comprenez pas ! Bêt’ comm’ vos pieds –
Non de dieu ! quoi ! la Guerr’ Sociale !

Cett’ lumineuse explication,
En mon entend’ment difficile,
N’apporta pas un’ solution,
Mais l’dimanch’ promenant en ville,
Chez le marchand d’journaux du coin
J’vois un p’tit canard qui s’étale,
J’l’achète et je l’zieut’ , sans témoin…
Tiens, tiens… C’est ça la « Guerr’ Sociale » !

« Foi d’Pitou ! y a d’la vérité !
Et cett’ machin’-là m’intéresse - » :
Depuis j’touv’ moyen d’dégoter
Tous les numéros qui paraissent ;
Je m’imbib’ comm’ ça, tout du long
D’tout’s les idé’s qui s’en exhalent…
Dir’ que c’est la faut’ du colon
Si j’lis maint’nant « la Guerr’ Sociale ».

NEP, thunes...

et picaillons !...