Ce débat sur l'identité, c'est du bidon, c'est du pipeau et il n'y a que le très con ou le très malin pouvant encore se réjouir à son sujet. Quant au fait de savoir si nous aimons « La Marseillaise « , qu'ils ne me fassent pas rigoler avec leur chanson débile et sanguinaire. Je parle de « La Marseillaise » comme je parlerai de n'importe quelle autre chansonnette ayant pour but non pas d'amuser, de distraire ou de prodiguer de la vraie émotion, mais de nous envoyer tous autant que nous sommes au casse-pipe au son d'une rengaine monstrueuse. Quelques débiles de par le monde veulent la guerre, celle-ci étant leur fond de commerce, s'arrangent pour la déclencher, et c'est des millions de couillons qu'on saigne au nom d'une seule valeur : l'argent ! Étudions un peu l'origine des guerres et nous aurons une réponse à la crise de l'identité nationale.
« La crise identitaire » est avant tout une grosse crise économique doublée d'une énorme crise culturelle et politique. Incapable de répondre par l'économique, afin d'éviter le fiasco des promesses électorales non tenues, se souvenant d'un passé peu glorieux, farfouillant dans les tiroirs, monsieur Sarkozy va chercher dans les scories de l'histoire de quoi faire illusion. D'abord pour se faire élire, ensuite pour se maintenir au pouvoir. Pour sauver sa peau - pour son image c'est trop tard - il déclare l'identité nationale comme étant l'élément moteur d'une crise dans laquelle notre frère et semblable l'étranger n'a aucune part de responsabilité.
Qui connaît les paroles de l'hymne national d'un billet de banque ? Je suis sûr que monsieur Sarkozy doit se souvenir de la quasi intégralité. Il les a déjà chantées publiquement ! Nécessairement cela procure des frissons dans le dos. Il faut avoir les boyaux bien accrochés pour écouter madame Morano interrogeant le quidam sur un marché, comme si soudain ce marché était devenu son commissariat, lui demandant ce qu'il fout sur le territoire français, l'exhortant à immédiatement rejoindre son pays d'origine, telle une militante d'Occident ou de l'Ordre Nouveau.
Pour éluder le débat politique et culturel dont le pays a urgemment besoin, Messieurs Sarkozy et Besson ouvrent la boîte de Pandore du racisme et des mauvais instincts. Ainsi dans les Alpes-Maritimes et un peu partout dans le pays, des citoyens, se sentant menacés par le climat d'insécurité soigneusement entretenu et propagé, créent des milices de surveillance. Regardent le passant, un œilleton greffé sur le front, avec suspicion, prêts à lui coller une mandale ou plus si besoin, le désignant arbitrairement tantôt comme victime, tantôt comme allié. On nomme cela « Les voisins vigilants »...
A court d'idées, mais pas de bourdes, certains responsables de la « gauche », sans se dérober, héroïquement, se jettent à l'eau : « oui, nous avons besoin de ce débat, mais pas dans ces conditions. », disent-ils timidement. A la bonne heure !
Dominique de Villepin que l'on ne peut considérer comme un frondeur professionnel condamne le coup tordu comme suit : "Il n'est pas besoin de grand débat sur la République, sur l'identité nationale. Il est simplement nécessaire de faire vivre les principes qui sont les nôtres : liberté, égalité, fraternité."
Mais pour Nicolas le fascisme est un vieux fantasme. Voilà quelqu'un qui marquera probablement l'histoire du pays comme l'erreur à ne pas recommencer.
Je pense que tous les ministres ne sont pas des salauds. Il y a parmi eux des gens honnêtes, j'ose l'espérer. S'il reste dans ce gouvernement un ministre intègre, qu'il prenne la seule décision honorable pour l'homme et pour le pays : la démission !
3 commentaires:
Je suis prêt à compter le nombre de démissions !.. mais j'ai de sacrés doutes sur l'intégrité ministérielle que tu supputes !...
Pareil que mon R'né sur ce coup-là ! Pas un ministre ni un secrétaire d'état ne démissionnera sur ce coup-là ! Et surtout pas cette dinde de Fadela. Trop accrocher à ses nouveaux avantages tel le bernique à son rocher ! BURK !
Comme ça les choses seront claires. Pas de démission = complice !
Tous à la patauge dans la Seine.
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