Nicolas a tagué, pour qui voulait, le fléchage d'un parcours chaotique : « c'est quoi un blog ? ». Encore un casse-tête pour adolescents post-pubères. « Pourquoi tu blogues ? » est forcément la question subsidiaire. Comme je n'ai pas passé la limite d'âge, je m'y colle avec plaisir.
Le blog est un archipel. Un bouquet d'îles que le hasard a dispersé dans le désordre de l'esprit. Les habitants de ces étendues émergées sont des loups solitaires cherchant à libérer une pensée captive.
A vrai dire, je suis venu au blog pour la même raison que je fréquentais les forums du foot auparavant : attirance et besoin. L'envie de confronter et de partager mon avis. Qu'il s'agisse de foot, de politique et autres sujets, où est la différence ?
La découverte du blog en tant que plateforme d'opinion et de pensée est venue plus tard. J'y suis arrivé sur la pointe des pieds. Petit à petit j'y ai découvert la formidable machine que c'était, ainsi que la responsabilité morale et intellectuelle que, mine de rien, cela demande à chacun. Vrai qu'au départ, boum-boum tra la la, Charly Oleg, tout le monde en piste pour une nouvelle danse. Accordéon et bal à papa. Or la chose n'est pas aussi prosaïque qu'on peut le supposer. Bien sûr, on ouvre les vannes de la frivolité, on s'amuse, on balance des blagues, on rit franchement, on gueule, on trépigne, on fait la gueule, on biffe et on recommence. Cela exerce sur chacun une émulation fraternelle. Même si nous ne sommes que des citoyens ordinaires, il n'en demeure pas moins que nous avons le souci de bien faire valoir une certaine idée de la citoyenneté. Je dis cela pour ceux qui voient le blog comme l'adversaire ou l'ennemi de la société et de la politique en particulier. Erreur, car une idée domine : un citoyen engagé = une démocratie plus saine. Jetons un oeil aux différentes affaires qui secouent notre république et à la manière dont chacun s'indigne : Angolagate, Karachi, Clearstream..., pour nous convaincre que sans l'oeil attentif et un peu inquisiteur de l'individu, nous serions déjà au milieu d'une « belle » dictature. Le blog et internet, outils si décriés, sont devenus des régulateurs dont les pouvoirs se méfient non sans raison.
Pour revenir à l'une des questions posée, à savoir un blog individuel ou collectif. Chacun voit midi à sa porte. Réponse aussi vraie que je ne suis pas normand. Pour notre part, chez Ruminances, ou sur tes reins et terroirs, la difficulté a été contournée : à plusieurs on s'emmerde moins et cela donne, aussi, une vision plus périscopique. Pas de style particulier dans l'écriture, mais une volonté commune : le souci de faire pour le mieux. L'organisateur de tout ça (pas de chefs chez nous, mais des copains d'abord), vous le connaissez, b. mode, Bernard pour les intimes, n'a rien d'un bourrin. Cela étant, si quelqu'un l'emmerde, il balance son coup de sabot, mais va aussitôt chercher dans la trousse des premiers soins de quoi panser la victime, sauf si... Classe, il manie le calembour avec justesse, donnant à sa plume le bon tempo et au blog la bonne respiration. Dans son sillage, Clarky. Avec lui, c'est simple : tu fais pas chier ! Si tu veux lui chanter Ramona, c'est à tes risques et périls ! Avec ça, une plume très percutante qu'on adore. Il joue beaucoup et bien avec les mots. Il a horreur des cons. Il a du boulot sur la planche ! Pas demain la veille qu'il va se retrouver au chômage. Comme une ombre chinoise ondulant dans le ciel ruminant d'une poésie libre et profonde, Erby, René pour les potes, un trait au choix, mais toujours là où il le faut. Très précieux dans une équipe : un dessin pesant je ne sais combien d'encyclopédies. Puis il y a David, ex-forumeur et blogueur de talent, le croisé de la république. Il aime les grandes causes et il les épouse, même quand elles sont vouées à l'échec. Il a maintenant son chez soi, mais il connait la maison, il fait partie de la famille. Enfin vient Christophe, écriture et gastronomie sentent bon les épices du côté de Ruminances. Bien boire, bien manger, cela suggère forcément la rigolade et les bonnes idées. Excellent cuistot. Quand son métier lui laisse le temps, il nous mitonne des papiers aux p'tits oignons.
Comme vous le voyez, nous sommes une bande de copains voguant selon l'humeur, le plaisir, l'inspiration, la colère et le doute, s'étant trouvée au hasard d'une curiosité commune. Sans nous prendre au sérieux (quelle erreur ce serait !), faisant les choses avec application, c'est ça la démarche Ruminances et tes reins et terroirs.
Comment ça fonctionne ? Aucun conseil de rédaction, aucune concertation. Aucun séminaire. Un oeil critique sur l'actualité pour « ligne éditoriale », suffit à chacun pour laisser aller sa plume vers l'endroit qu'il juge important pour lui et pour le blog.
Ouf ! Je profite pour passer le relais, s'ils le veulent (pas besoin de faire aussi long !) à Cerise libertaire, Spartacus, Le Monolecte, hypos, mtislav.
Le blog est un archipel. Un bouquet d'îles que le hasard a dispersé dans le désordre de l'esprit. Les habitants de ces étendues émergées sont des loups solitaires cherchant à libérer une pensée captive.
A vrai dire, je suis venu au blog pour la même raison que je fréquentais les forums du foot auparavant : attirance et besoin. L'envie de confronter et de partager mon avis. Qu'il s'agisse de foot, de politique et autres sujets, où est la différence ?
La découverte du blog en tant que plateforme d'opinion et de pensée est venue plus tard. J'y suis arrivé sur la pointe des pieds. Petit à petit j'y ai découvert la formidable machine que c'était, ainsi que la responsabilité morale et intellectuelle que, mine de rien, cela demande à chacun. Vrai qu'au départ, boum-boum tra la la, Charly Oleg, tout le monde en piste pour une nouvelle danse. Accordéon et bal à papa. Or la chose n'est pas aussi prosaïque qu'on peut le supposer. Bien sûr, on ouvre les vannes de la frivolité, on s'amuse, on balance des blagues, on rit franchement, on gueule, on trépigne, on fait la gueule, on biffe et on recommence. Cela exerce sur chacun une émulation fraternelle. Même si nous ne sommes que des citoyens ordinaires, il n'en demeure pas moins que nous avons le souci de bien faire valoir une certaine idée de la citoyenneté. Je dis cela pour ceux qui voient le blog comme l'adversaire ou l'ennemi de la société et de la politique en particulier. Erreur, car une idée domine : un citoyen engagé = une démocratie plus saine. Jetons un oeil aux différentes affaires qui secouent notre république et à la manière dont chacun s'indigne : Angolagate, Karachi, Clearstream..., pour nous convaincre que sans l'oeil attentif et un peu inquisiteur de l'individu, nous serions déjà au milieu d'une « belle » dictature. Le blog et internet, outils si décriés, sont devenus des régulateurs dont les pouvoirs se méfient non sans raison.
Pour revenir à l'une des questions posée, à savoir un blog individuel ou collectif. Chacun voit midi à sa porte. Réponse aussi vraie que je ne suis pas normand. Pour notre part, chez Ruminances, ou sur tes reins et terroirs, la difficulté a été contournée : à plusieurs on s'emmerde moins et cela donne, aussi, une vision plus périscopique. Pas de style particulier dans l'écriture, mais une volonté commune : le souci de faire pour le mieux. L'organisateur de tout ça (pas de chefs chez nous, mais des copains d'abord), vous le connaissez, b. mode, Bernard pour les intimes, n'a rien d'un bourrin. Cela étant, si quelqu'un l'emmerde, il balance son coup de sabot, mais va aussitôt chercher dans la trousse des premiers soins de quoi panser la victime, sauf si... Classe, il manie le calembour avec justesse, donnant à sa plume le bon tempo et au blog la bonne respiration. Dans son sillage, Clarky. Avec lui, c'est simple : tu fais pas chier ! Si tu veux lui chanter Ramona, c'est à tes risques et périls ! Avec ça, une plume très percutante qu'on adore. Il joue beaucoup et bien avec les mots. Il a horreur des cons. Il a du boulot sur la planche ! Pas demain la veille qu'il va se retrouver au chômage. Comme une ombre chinoise ondulant dans le ciel ruminant d'une poésie libre et profonde, Erby, René pour les potes, un trait au choix, mais toujours là où il le faut. Très précieux dans une équipe : un dessin pesant je ne sais combien d'encyclopédies. Puis il y a David, ex-forumeur et blogueur de talent, le croisé de la république. Il aime les grandes causes et il les épouse, même quand elles sont vouées à l'échec. Il a maintenant son chez soi, mais il connait la maison, il fait partie de la famille. Enfin vient Christophe, écriture et gastronomie sentent bon les épices du côté de Ruminances. Bien boire, bien manger, cela suggère forcément la rigolade et les bonnes idées. Excellent cuistot. Quand son métier lui laisse le temps, il nous mitonne des papiers aux p'tits oignons.
Comme vous le voyez, nous sommes une bande de copains voguant selon l'humeur, le plaisir, l'inspiration, la colère et le doute, s'étant trouvée au hasard d'une curiosité commune. Sans nous prendre au sérieux (quelle erreur ce serait !), faisant les choses avec application, c'est ça la démarche Ruminances et tes reins et terroirs.
Comment ça fonctionne ? Aucun conseil de rédaction, aucune concertation. Aucun séminaire. Un oeil critique sur l'actualité pour « ligne éditoriale », suffit à chacun pour laisser aller sa plume vers l'endroit qu'il juge important pour lui et pour le blog.
Ouf ! Je profite pour passer le relais, s'ils le veulent (pas besoin de faire aussi long !) à Cerise libertaire, Spartacus, Le Monolecte, hypos, mtislav.
21 commentaires:
J'aurais lu ce billet même sans être tagué... Je le dis ! Le sujet m'intéresse, je veux dire : "comment Ruminances fonctionne !" Je ne suis pas déçu, cela permet de faire un petit peu connaissance, d'apprendre que Reversus a un passé ici ! Je tire mon chapeau aux blogs collectifs, le blog a des aspects déjà tellement nombrilistes...
Brillante définition du blog et de ce collectif.
Pas tous de la même tendance mais allant dans la direction comme dirait l'autre.
Merci Lediazec, j'espère qu'on aura l'occasion de se voir prochainement.
J'apprécie !... Et j'apprécie aussi qu'on apprécie mes "coins de nappe"...
Va falloir effectivement qu'on se retrouve un jour autour d'un pot collectif !
Joli texte qui résume bien cette aventure improbable...
beau résumé de ce que DOIT être un bidule collectif, ni dieu ni maitre, juste des gonzes qui sont là pour les autres et non pour soi uniquement.
nos horizons, si lointains puissent-ils être, se confondent à merveille (putain si je continue je vais devenir aussi chiant que le dernier goncourt !!!).
le printemps sera chaud en loire atlantique ;)
Yes, on fera une méga-fête sur Nantes pour célébrer tout ça ! Préparez vos foies ! ;)
Tiens ! J'ai commenté hier avec l'iPhone mais j'ai du déconner.
Je me répète mon commentaire : changez de police de caractère, c'est illisible sur l'iPhone. Ou alors ne mettez pas un fond noir.
Je retourne lire (pour la troisième fois, une fois hier, avec difficulté, une fois ce matin avant de mettre le billet en lien sur PMA... et une fois maintenant pour trouver un commentaire débile à faire).
Commentaire à effacer après consommation.
Arg ! Premier paragraphe et j'ai déjà un commentaire idiot à faire. La question n'est pas "pourquoi tu blogues". Il s'agit bien, pour moi, de définir, presque techniquement, ce qu'est un blog.
C'est une belle réponse (peut-être pas à la question mais on s'en fout un peu).
Pour répondre au machin sur les blogs collectifs, je dois avouer que je me suis rendu compte que Ruminances l'était au moment de l'entrée de b.mode dans les leftblogs... Avant, je croyais qu'il n'y avait qu'un seul taulier avec une plume variable !
@Nicolas Au niveau police, tu arrives à lire le blog de Sylvie ?
Sylvie ?
Trublyonne
Ah ! Trub !
Pareil que vous. C'est pas qu'on n'arrive pas, c'est que c'est très pénible (sur l'iPhone principalement, mais d'une manière générale, je n'aime pas les fonds noirs).
C'est zouli pourtant. Pis on en a un blanc déjà avec ruminances... Je vais essayer d'autres peaux lisses...
@Mtislav ta réaction me fait chaud au coeur. Tout eddy !
Ne change pas de peaux lisses !!!!
C'est bien comme ça ! Les ceusses qui y voyent mal ont qu'à acheter des lorgnons !
Vous allez dire que les grands esprits se rencontre ou alors que nous sommes des chieurs, mais je suis d'accord avec Nicolas: nous préférons les blogs écrits sur fond blanc, et si possible avec une police de caractère assez grande!
Nous avons eu de nombreuses discussions à ce sujet à la Comète et nous sommes toujours tombés d'accord!
;-)
Créez un comité de soutien aux blogs blancs avec grands caractères ! ;)
@Jean-François,
Pas besoin!
Chacun fait ce qui lui plait! ;-)
@ Eric Tu parles de la couleur du blog, mais tu ne dis rien sur le contenu de l'article. Il est si nul que ça ?
C'est peut-être le noir qui t'a empêché de le lire ?
Bon, la police est plus grande là. Nicolas et les heureux possesseurs d'un iphone peuvent-il lire là ? :)
Enregistrer un commentaire