dimanche 16 août 2009

A la bonne esbroufe !


Pas facile d'être supporter sportif et de foot en particulier. Toujours sous tension, en quête de victoires et de satisfaction, le supporter est un homme qui vit aux aguets. A l'affût de lui-même, il vit sa passion comme le Christ vivait la sienne, pied au plancher. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, le mec a fait son œuvre et, comme par enchantement, en se consacrant à autrui, il s'est donné mille et une raisons de donner le change. Longtemps après sa disparition, sa passion vit encore. Il est le témoin et la fierté de sa propre jobarderie. Un tel détachement inspire le respect au-delà de tout raisonnement. Si je puis dire. Dans un monde endormi, il est seul à rester debout. La violence de sa passion est telle qu'aucun effort ne l'empêchera de turbiner de la coiffe pour que son équipe préférée décroche le sombrero de la renommée au terme d'un saison riche en émotion et en péripéties.
Ainsi ce supporter de Boca Juniors en Argentine. Dans ce pays d'Amérique Latine le foot est religion. Il déchaine les passions et il n'est pas rare d'assister à des petits et grands drames à l'occasion de chaque match. En Argentine, Boca Juniors et River Plate sont des clubs rivaux, comme en France l'OM et le PSG ; en Espagne, Barça et Real, etc... Il n'est pas rare de voir les supporters des deux camps se frictionner la couenne avec dynamisme à l'occasion des rencontres entre les deux équipes rivales.
En Argentine , Gabriel est fan de Boca, l'équipe de Diego Armando Maradona. Pour Boca Gabriel est capable de toute sorte de privation et plus si nécessaire. Aujourd'hui, Gabi serre les dents. Il souffre. Il est en train de se faire tatouer sur le dos l'emblème de son équipe préférée, le légendaire Boca Juniors. Tout à l'heure, quand le travail sera fini, il ira montrer son ouvrage à ses parents, eux aussi supporters de Boca. Ce que Gabi ignore, et c'est là que l'histoire prends des allures de tragicomédie, c'est que le tatoueur est un supporter du club de River Plate, l'ennemi juré de Boca.
Une fois le boulot terminé, de retour chez lui, il soulève son tee-shirt pour montrer l'œuvre à ses parents. Surpris (à ce niveau le mot est faible) ces derniers découvrent gravée dans le dos une énorme biroute.
A ce jour, nous ignorons ce qu'est devenu le tatoueur.

2 commentaires:

Basset hound director a dit…

Il s'en tire bien. L'autre aurait pu lui tatouer l'emblème de River Plate...

le corps mourant a dit…

en attendant gros dos, il doit être mal dans ses beckett le suppo de boca ! terrible :)