Médiapart révèle un rapport d'enquête de la Cour des comptes concernant les six mois de la présidence européenne de Sarkozy du 1er juillet au 31 décembre 2008. On se souvient avec quelle jubilation, notre messie avait investi la fonction. Véritable petit Napoléon des temps modernes, il dominait l'Europe, flamberge au vent, sillonnant la planète de l'Atlantique jusqu'à l'Oural en passant par la Géorgie. Le moins que l'on puisse dire est que son agitation sémaphorique digne d'un Don Quichotte en Falcon aura coûté bonbon.
Les premières frasques du monarque commence lors du sommet de lancement de l'Union Pour la Méditerranée, immense projet Guaino-Sarkozyste dont on mesure un peu plus d'un an plus tard l'importance capitale. Même faire des ronds dans l'eau eût eu plus d'impact sur l'avenir de la planète. Passons, en Sarkozie, à défaut d'être efficace, il faut communiquer. Faire savoir à défaut de savoir faire. Seul l'instant présent compte, il faut se faire mousser. Ainsi donc, pour la circonstance, 43 chefs d'états étrangers ont été invités au frais de la princesse ( en l'occurrence vous et moi) à se sustenter en toute simplicité au Petit Palais pour la modique somme de 1.010.256 euros.
Au total, les dépenses pléthoriques de la présidence européenne française s'élèvent à la bagatelle de 171 millions d'euros, soit un million d'euros par jour. La cour des comptes a recensé 489 manifestations, dont 9 sommets internationaux, 25 réunions interministérielles, 328 séminaires, des symposiums, etc. Elle a pointé l'aspect "parfois dérogatoire, voire irrégulier, des procédures suivies". Elle s'est interrogée sur l'utilité de tout ce décorum. A titre d'exemple de ce gaspillage intempestif, on y apprend que la commande toute spéciale d'un logo célébrant la présidence française (voir en haut à droite) à un designer de renommée internationale (Philippe Starck selon toutes vraisemblances) aura coûté 60 000 euros.
Quand suffisance et insuffisance (de rigueur et de responsabilité) sont ainsi révélées au grand jour, on est en droit de se poser des questions sur la pertinence de la gestion actuelle de notre cher et beau pays...
3 commentaires:
La crise nous est réservée, on dirait !
Sincèrement, y a t-il un endroit par lequel on puisse saisir le personnage sans trop se salir ?
Peuple de France, réveilles-toi !
Y'a pas ! quand c'est pour sa pomme, le garçon est dépensier...
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