dimanche 25 octobre 2009

23 ans et déjà cossard...


H16, le sympathique kiwi expatrié au nom de code très chimique, le révèle sur son blog. Il aime quand l'Hérétique lui fait des guilis-guilis. Pour l'heure la chatouille en question prend la forme d'une chaîne un brin sado-maso pour les vieilles choses que nous sommes devenues. Une proposition à peine honnête de voyage dans le temps en quelque sorte. Sur un thème d'actualité cependant. Ainsi donc l'homme à la dentition presque parfaite m'interpelle et me demande ce que je faisais à 23 ans. Il prétend pourtant le savoir puisqu'il évoque dans ses écrits mon passé de chippendale. Je lui avais pourtant demandé de rester discret sur cet épisode peu glorieux de mon existence mais vous savez comme sont les gens, tenir sa langue, surtout quand elle est chargée pour cause de libations intempestives, devient un exercice quasi-impossible.

Je nuancerais tout de même son propos. Je n'exerçais ce rôle qu'à la tombée de la nuit, tel un vampire à demi-nu, assoiffé de rombières en mal de sensations fortes. Le reste du temps, j'essayais bon an mal de gagner ma vie. J'avais arrêté de poursuivre mes études sans jamais les rattraper après un deug de Math. Un comble, moi qui exècre cette discipline, orientation quand tu nous tiens... Je m'étais alors inscrit par dépit à l'Ecole Normale de garçons de Savenay, petite bourgade située à une trentaine de bornes de ma ville de toujours, Nantes où je partageais avec mon amie un tout petit appart chantenaysien. L'avantage est que le normalien est payé pendant ses années d'études. Mais mes amours me captivaient bien plus que les cours de pédagogie dispensés par mes doctes professeurs. Je séchais plus souvent qu'à mon tour aussi bien leurs cours magistraux que leurs travaux pratiques.

Un jour deux collègues avec qui je faisais parfois le voyage en voiture jusqu'à Savenay, me tirent du paddock, l'air affolé. Ils me disent que des contrôles de présence ont eu lieu et que les absents ne toucheront pas leur salaire. Ni une ni deux, je saute dans leur automobile et pendant tout le trajet, j'angoisse sur mon devenir immédiat. A l'arrivée, ils éclatent de rire et m'avouent que tout ceci n'était qu'une vaste blague et qu'ils m'invitent au resto. Soulagé, j'ai commandé trois fois des frites et au moins autant de carafes de vin. La vie était belle à l'époque...

Unique et Commun à la fois, Disparitus et Coucou, entre autres ont planché sur ce thème douloureux.




5 commentaires:

lediazec a dit…

Il y a longtemps, je me posais la même question : quel est le con qui a eu l'idée de procéder au changement horaire. Quels sont les cons qui ont perpétué la chose ?
Il y a longtemps je pensais déjà que quelque chose ne tournait pas rond. Mais quoi ? et surtout où ?
A 23 ans... Je bottais le cul aux mouches sans l'aide d'une tapette !
A 23 ans...

b.mode a dit…

Mouais un brin nostalgique mon affaire. Avec le temps... Avec le temps, va tout s'en va...

lediazec a dit…

L'idée est très bonne. A 23 ans, je ne sais plus à quelle date, c'était en 1974, je me trouvais à Paris, où je vivais et travaillais. Ca grouillai de monde sur les grands boulevards. Avec des tas d'autres gens, nous attendions le résultat des présidentielles.C'était serré entre Giscard et Mitterrand. Je me souviens ma déception en apprenant l'élection de celui qui a rêvé avoir été l'amant de Lady Di.

Nemo a dit…

J'adore ce billet !!! J'aime sa dérision !
Totalement inutile donc parfaitement indispensable !!!

b.mode a dit…

@Nemo merci !!! Inutile, c'est le mot !!! ;)