lundi 31 août 2009

Le Vrai et le faux



Rire du malheur d'autrui est chose cruelle mais courante. S'amuser de sa bêtise est chose désagréable pour celui qui en fait l'objet mais réjouissante pour celui qui en tire la substantifique essence. A plus forte raison quand l'argent, source de tant de conflits et de tant d'horreurs, entre en scène pour éclairer le quotidien d'un zeste de morale. Ainsi de cette histoire entre une fille et sa mère. Cela se passe en Israël, à Tel-Aviv exactement. Anat, une israélienne soucieuse de la santé et de l'hygiène de sa maman, voulant lui faire une surprise pendant que cette dernière vadrouillait à l'autre bout de la ville, entreprit de nettoyer la chambre de la doyenne. Faisant le lit, elle s'aperçoit avec stupéfaction que le matelas de maman est vraiment vieux, très vieux. Plat, dur, sans ressorts. Une ruine. Un vestige. Une relique que ce matelas. Mais comment fait-elle pour dormir dans cette paillasse ? Ah, non ! Son sang ne fait qu'un tour. Saisie par la honte, elle cogite. Que va penser de moi le voisinage si jamais il voit cette chose ? Que je suis une mauvaise fille ! Prenant l'affaire par le bon bout, voulant faire d'une pierre deux coups, elle commande dare-dare un nouveau matelas chez le vendeur d'à-côté, le fait installer par le livreur et débarrasse l'ancien en profitant de sa camionnette. Ouste ! A la déchetterie. A son retour de balade, voyant le changement, la vieille s'évanouit. A son retour chez les vivants, entre deux hoquets, on apprend que son matelas contenait toutes ses économies, soit entre 700 et 800 000 euros. Obsédée, la fille passe désormais ses journées à fouiller les décharges de la ville. A ce jour, aucune (bonne) nouvelle du matelas n'est à signaler. Qui est l'heureux gagnant de ce loto domestique ? Il a sans doute préféré garder l'anonymat !
Depuis que Anat a élu domicile dans les déchetteries de Tel-Aviv, c'est pas demain la veille que nous la verrons en tenue de soirée !
En revanche, ça roule pour Marcos Ribles. Cet argentin de 65 ans, amateur de grillades et aussi de tango, faux-monnayeur et miséreux, arrêté pour avoir voulu faire des achats avec des faux billets de 100 pesos a été libéré et a échappé à la justice de son pays parce que la falsification était trop mauvaise pour être considérée comme de la vraie fausse monnaie !
Un juge qui sait faire la différence entre un chef d'œuvre et une croute, entre un vrai génie et une pauvre cloche, la chose est assez rare pour être soulignée et je tiens à féliciter cet homme de bien, sachant donner de la justice l'image qui devrait être la sienne. C'est peut-être pour ça que jadis Charles Pasqua a échappé à la justice française avec ses vrais-faux passeports. Fallait le dire en toute décontraction, messieurs les juges !
Vrai que la France est un pays discret en la matière !

samedi 29 août 2009

Une petite tasse d'anxiété


Une petite tasse d'anxiété
ne restera pas comme le chef d'oeuvre de Serge Gainsbourg mais demeure une petite curiosité assez rare, souvenir du temps des yé-yé. Il a été composé par le maestro en 1963 pour Gillian Hills, starlette de l'époque et raconte l'histoire d'une drague dans les rues de Paname. Cette année-là, paraissait également Confidentiel fantastique album de jazz aux arrangements minimalistes et cinquième 33 tours de l'homme à tête de chou. Negative blues et Chez les yé-yé sont deux extraits du disque.



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A noter que c'est Jean-Pierre Cassel, père de Vincent qui danse derrière Gainsbourg sur le clip vidéo ci-dessus. Toute ressemblance avec celui de Julien Doré, Les limites ne serait bien entendu que purement fortuite...

mardi 25 août 2009

Du jazz dans le ravin



Du jazz dans le ravin est un morceau issu du premier album de Serge Gainsbourg "Du chant à la une" paru en 1958. Alain Goraguer et son orchestre accompagne le maître. Encensé à sa sortie par Boris Vian en personne, ce 25 cm de légende fut boudé par le public. Le titre le plus célèbre de l'album reste sans conteste "Le poinçonneur des lilas".


Du chant à la une

Le poinçonneur des Lilas
La recette de l'amour fou
Douze belles dans la peau
Ce mortel ennui
Ronsard 58
La femme des uns sous le corps des autres
L'alcool
Du jazz dans le ravin
Le Charleston des déménageurs de piano


Un petit coup d'Alcool pour la route ? Attention chef d'oeuvre comme dirait Jean de La Croix Rousse !

samedi 22 août 2009

La fièvre jaune

Erby
Perso, je place le Casa en pôle, marqué à la culotte par le Janot. Le 102 cher à Gainsbarre même divisé par 2 reste incontournable. Par contre le Ricard est trop alcooleux à mon goût et le style Henri Bardouin ou consorts trop cher et trop floral... Bon, on va pas en faire tout un pastis. Mais vous qu'en pensez-vous ?

vendredi 21 août 2009

Des tomates au goût de tomate...


Tous ceux qui savent quel est le vrai goût de la tomate attendent, en cette période estivale, la tomate mûre à point qui n’a pas besoin d ’autre accompagnement qu’un peu de bonne huile d’olive et une pincée de sel.
Même pas de basilic, d’anchois ou d’autre chose, non, juste de la tomate, de l’huile d’olive et du sel, et peut-être quand même un peu de pain...
Et chaque année le même manège recommence. Pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir un jardin, les désolants rayonnages de la grande distribution nous offrent la tomate marketing de l’année.

Le marketing est un art. L’art de faire vendre. Pour le commun des mortels, la logique voudrait que pour vendre des tomates on produise de bonnes tomates, des tomates qui ont GOUT de tomate. Mais ce n’est pas la logique du marketing. La qualité n’est qu’un des nombreux paramètres qui font qu’on peut vendre un objet, et on réserve généralement les produits "de qualité" à une clientèle de personnes d’un certain âge au portefeuille bien garni, qui lit le Figaro Magazine.
Et ces personnes n’achètent pas de tomates, pour eux on vend de la lotte à 25€ le kg, des pommes de terre nouvelles de l’île de Ré à 12€ le kg, ou je ne sais quels aliments "de qualité" réservés à leur niche marketing bien spécifique. Donc exit la tomate de qualité au goût de tomate, c’est un bien de consommation qui n’existe pas.
Alors pour vous, pour moi, pour le commun des mortels, le marketing invente des produits "nouveaux" car le clampin moyen a soif de nouveauté. Et chaque année voit sa nouvelle tomate, qui fera oublier la tomate de daube de l’année précédente qui avait goût de flotte.
il y a quelques années, alors que plus personne n’achetait les tomates hydroponiques à la couleur maladive, et avec lesquelles on aurait pu jouer pendant un certain temps à la pétanque, arrivèrent les "tomates branchées" - ça ne s’invente pas - et oui elles étaient branchées parce qu’elles étaient vendues avec les branches, et la bonne idée de quelque obscure agence de pub parisienne a frappé en plein dans le mille.
Parce que quand vous vous baladez parmi des rangs de tomates et que vous effleurez un pied, une bonne odeur se dégage, une odeur inoubliable. Mais ce n’est pas la tomate elle-même qui sent, ce sont les feuilles et les tiges qui dégagent cet arôme agréable. Donc on vit arriver dans les rayonnages de nos supermarchés des grappes de tomate qui sentaient la tomate quand on les touchait ! Une nouveauté incroyable dans ce monde sans odeur et sans saveur. Et donc tout le monde se précipita sur les tomates branchées, le marketing avait atteint son objectif, bingo !
Mais la bonne idée ne marcha pas longtemps car le clampin et la clampine moyens se rendirent vite compte que quand on enlevait les branches, qui ne se mangent pas, les tomates n’avaient pas plus de goût que les années précédentes...
Mais comme le stratagème avait bien fonctionné, l’année suivante l’agence de pub plancha sur une autre idée, ce fut la tomate "cerise". De toutes petites tomates (branchées) mignonnes comme tout, qu’on vendait 2 ou trois fois le prix de la tomate normale. Rebelote, tout le monde acheta la tomate cerise, avant de constater qu’elle avait le même goût et la même consistance que son joli emballage en polyuréthane expansé.
Mais à nouveau l’astuce avait bien fonctionné. Alors l’année d’après, il y a deux ans, on vit arriver des tomates jaunes, d’autres orangées, et des tomates noires de Crimée, que personne n’avait vues avant ! Succès garanti pour les tomates jaunes caoutchoutées, les tomates noires à goût de carton et les tomates oranges qui n’avaient goût de rien. Chapeau les artistes...
Après un tel festival de couleurs, l’agence décida pour l’année suivante (l’année dernière) de revenir à des choses plus sérieuses, moins frivoles, et de taper dans le terroir, et les vieilles variétés. On eut donc les tomates "coeur de boeuf" ! Ainsi que les tomates cornues, sans doute trop crypto, qui connurent moins de succès et disparurent assez vite des rayons. "La coeur de boeuf c’est du terroir ça madame" ! Et tout le monde acheta en coeur la tomate coeur de boeuf cotonneuse, et douloureusement insipide.
Alors cette année me direz-vous, quelle nouvelle tomate cette année ? Je vous le donne en mille : LA TOMATE DE PLEINE TERRE. Et oui la tomate de pleine terre, il fallait le trouver.
Cette année, les gars de l’agence ont fait un brain storming, un soir, après avoir regardé Sarkozy à la télé, et se sont dit devant un verre de Sky vide : "nous aussi nous allons dire que nous avons changé ! Avouons que ce que nous avons vendu avant c’était de la tomate de serre, de la merde - comme disait Jean-Pierre Coffe dans une vie antérieure - Faisons notre mea culpa public ! Osons, osons la tomate de pleine terre !". Tonnerre d’applaudissements dans le bureau.
Et c’est ainsi que la tomate de pleine terre arriva jusque dans ma cuisine, achetée par ma femme qui fut séduite par le slogan du terroir... Oh je ne lui jette pas la pierre, je me serais sans doute fait avoir pareil.
Et alors la tomate de pleine terre ? Aucun goût, aucun ! C’EST DE LA MERDE, DE LA TOMATE DE MERDE COMME TOUTES LES AUTRES, COMME TOUTES CES PUTAINS DE TOMATES DE MERDE QUE J’ACHETE DEPUIS DES ANNEES !!!!!
Alors voilà, il faut se faire une raison, si vous voulez manger des bonnes tomates trouvez-vous des parents qui jardinent ou mettez-vous au jardinage. Le système marchand ne peut pas nous apporter de bonnes tomates... C’est comme les pizzas, je vous ai parlé des pizzas ?

jeudi 20 août 2009

The La's



On tombe parfois sur des perles, et en cette fin des années 80 où les femmes étaient femmes jusqu'au bout des seins (j'ai jamais rien compris à ce truc de Sardou, remarque vu sa matriarche ça a dû le travailler le pauvre!!!), un groupe de pop, comme le royaume uni en regorge, pointe le bout de son riff gentiment.

Un brin prétentieux mais surtout des casse-bonbons de première, ces natifs de Liverpool (enfin je crois, pas envie de rechercher sur gogol) ont un talent immense.
Deux singles voient le jour vers 1988/89, bide complet ou pas bien loin.

Dans ces cas là, y'a pas 36 solutions, on sort les 36 chandelles et on dégage la moitié des musicos...
Rebelote donc, Lee Mavers la tête pensante du groupe (gratteux, chanteur et compositeur) case son frangin à la batterie, rien de tel pour faire sa cuisine en famille, et enrôle un nouveau 6 cordes Peter Cammel, un peu fumeux le gars.

Bref, cette fois semble être la bonne, le groupe reconstitué squatte les studios Eden sauf qu'au bout, le paradis semble devenir un putain d'enfer.
Mavers, leader légèrement perfectionniste, n'en finit plus de râler, il ne trouve pas le bon son bon sang!!!

Tout semble repartir en gesticules, finalement c'est Lillywhite qui va mixer les nombreuses prises studio.

Le résultat est un album unique, mais quel album!!!
Amateur de gros son j'ai pourtant succombé à ce Lp en 1990, de la pop virevoltante, des mélodies qui te bouffent le cerveau et une tête de con qui sait chanter.
J'avais dû vendre la galette plastique pour cause de besoin de fraîche urgemment, et j'ai le bonheur d'avoir remis la main dessus via du téléchargement légal amazmachinmp3 pour le prix d'un paquet de chester.
le plaisir n'a pas varié, c'est de la pop pour gonzesses mais putain que c'est bon!!!

note à mes amis ruminants: si tu ne connais pas je t'invite à te le faire découvrir de bon coeur, envoi discret garanti. Bernard je viens de remettre la main (en fouillant les tripes informatiques de mon merdier) sur un morceau parait-il collector et très difficilement trouvable des pink floyd si ça te botte...

un petit air de beatles


3 parties live pour apprécier ou détester !!!





quelques années après...putain faut pas vieillir!


morceaux qui ont fait leur succès et leur explosion, surtout le 2eme...

mercredi 19 août 2009

Billy Elliot

La vie n'est pas un long fleuve tranquille ça on le savait quasiment tous.
Je sais pas vous, mais personnellement quand le bourdon s'incruste dans la boite crânienne, ben faut vite que je dégoupille sinon je suis capable de me transformer en human bomb !!!

Donc pas 36 solutions pour éviter la palanquée des orfèvres, j'ai beau me dire jouvet ou jouvet pas?, je file fissa me prendre un film dans lequel je vais me noyer histoire d'être blier de rire.

Je suis bon public en général, je suis capable de prendre du plaisir avec conan le barbare tout autant que lorsque je mate le charme discret de la bourgeoisie, l'exclusive est assez rare quand il s'agit de porter un jugement sur le cinoche, mais bon c'est un autre sujet.

Billy Elliot c'est un de mes cachetons, antidérapant efficace beaucoup mieux que tous ces antidépresseurs à la con qu'on te fait avaler via les dealers en blouse blanche.
C'est l'histoire d'un mec, un minot même, qui se découvre une passion, juste une manière différente de vivre une autre vie. Sur fond de mine, grèves, malaises sociaux et difficultés à parler avec un paternel, on pourrait se dire que c'est pas avec ce genre de bobine qu'on va se remonter le moral.

Et bien moi si, parce qu'on est loin, voire très loin des films d'auteurs à la mords-moi le noeud français, où pour dire je t'aime ou je me sens pas bien on te fait poireauter 2 plombes parfois!
L'humour angliche te stimule le peu d'intelligence qui sommeille en toi, et chez moins y'a du boulot question intelligence.
Sans prétention aucune, ce billy elliot est un hymne à la vie, à l'envie même, pas question de vous faire une analyse de canapé pour dire tout le bien que je pense de ce film, et puis pour tout dire au départ je voulais faire un billet musical, "l'art de porter un clash sexe" ou comment exprimer son amour pour les clash et taire son peu d'intérêt pour les pistols!

Bref, entrez dans la danse, le pantacourt est de mise et le premier qui prétend que je suis une tarlouze a plutôt intérêt à courir plus vite que moi.

Bande musicale, toute ma jeunesse de demeuré fini.

the Jam


T Rex


rien à dire






jamie (tony) le frangin


le lac des cygnes


THE CLASH !!!

mardi 18 août 2009

Combien de suicidés d'ici à la Saint-Sylvestre ?



Qu'y -a-t-il de plus ignoble (je mesure mon propos)qu'un homme privé de liberté ? La privation de liberté est une peine assez lourde, mais pas assez au regard de certains délits. Discutable ou pas, le fait est admis. Au-delà et au coeur même du sujet, ce qui fait scandale sont les conditions dans lesquelles des milliers d'hommes et de femmes sont détenus en France. A la lumière d'événements actuels et de condamnations plus anciennes, la prison française est une honte. Une tache sur le fronton de la République. Mais cette République que la classe politique utilise comme le souteneur use de l'une de ses « protégées », est-elle a une tache près ?
Pourquoi la prison française, sensée être un modèle, est un modèle à proscrire ? Quand on enferme un humain pour qu'il paye une dette à la société après un délit, on espère qu'une fois la dette réglée, cet homme ou cette femme est sensé ne plus rien devoir à personne, sauf à sa conscience. Bien sûr, cela relève de la théorie. Dans la réalité les choses ne sont ni aussi simples ni aussi nobles que le voudrait la lettre. Exemple, le nombre de suicidés par an dans nos belles geôles. 92 cette année ! Ne soyons pas outrés par le terme « geôle ». Comment nommer autrement des cellules sans hygiène occupées par 8 individus où l'un chie sans s'isoler pendant que d'autres cassent une pitance dans la puanteur ? Comment désigner la maladie mentale qui frappe 25% de détenus considérés comme psychotiques graves et dont on ne fait cas qu'après plusieurs tentatives de suicide en procédant à leur placement en hôpital psychiatrique ? Comment aborder à l'heure du repas ou du digestif les viols et autres « menus » méfaits dans les pénitenciers français sans prendre le risque d'importuner notre électeur préféré ?
Qu'y-a-t-il de plus ignoble qu'un homme politique opportuniste (rayez la mention inutile) ? Un vieux con (et oui, ils sont nombreux !), passablement débile, totalement atrophié de l'intellect, trouillard congénital, regardant suspicieusement tout bipède qui ne vit pas comme lui et qu'il juge dangereux pour son carré de jardin ou son deux pièces cuisine se souciant comme d'une guigne de l'état lamentable des prisons françaises...
La classe politique dans tout ça ? Elle se porte bien, merci, puisque c'est avec le tout sécuritaire qu'elle fait son beurre !
Qu'il s'agisse de politique de gauche ou de politique de droite, le résultat reste le même : l'administration pénitentiaire française, prétentieuse quand elle affiche savoir-faire et éthique (sans rigoler) est la plus mauvaise d'Europe, derrière l'Espagne et l'Italie, pas des modèles du genre.
Et si au lieu de nous parler de la grippe A et de son extraordinaire menace, dont nous enregistrons à ce jour 2 décès en France, nous retroussions nos manches, monsieur Le Président, mesdames, messieurs les ministres pour rendre à notre pays honneur, dignité et rayonnement.
Si au lieu de vouloir fermer les écoles pour risque de pandémie de la grippe A (quelle aubaine !), nous ouvrions enfin les yeux sur nos mensonges et notre indignité ?
Les détenus des prisons françaises sont nos frères, nos femmes, nos maris, nos amis et, surtout, surtout, nos semblables les humains !
Tous debout contre la honte !

lundi 17 août 2009

Le sang des bêtes

Personne n'aime être confronté à une certaine réalité surtout quand elle finit dans son assiette.
Étant encore un ado mal dégrossi, je me souviens avoir maté "le sang des bêtes" de Franju.
Ce doc sur les abattoirs de paris restera gravé à jamais dans ma caboche.

L'univers de Franju est fait de fantastique et de poésie, même ce court-métrage n'y échappe pas, certains plans évoquent un passé pas si lointain, des wagons à bestiaux, des façades déshumanisées, un décors froid à vous glacer le dos.

Pourtant, le but recherché n'est pas de vous faire chialer (même si les images m'ont bouleversé) mais de montrer la réalité telle qu'elle est en 1949, d'ailleurs Franju ne s'y trompe pas, il peint le tableau selon un modèle déjà bien rodé en y mettant son génie, ses mots, sa sensibilité.

Je n'en dirai pas plus et ne mettrai assurément pas de liens vidéos pour accompagner cette brève évocation mais vous recommande, si vous avez le coeur bien accroché et une insensibilité accrue aux souffrances animales ce qui n'est absolument pas mon cas, de regarder ce documentaire d'une autre époque.
De nos jours on n'achève toujours pas très bien les chevaux et je reprendrai la citation de Baudelaire reprise dans ce doc: « Je te frapperai sans colère et sans haine , comme un boucher »,
« Sans colère , sans haine et avec la simple bonne humeur des tueurs qui sifflent ou chantent , parce qu’il faut bien manger chaque jour et faire manger les autres , au prix d’un très pénible et souvent dangereux métier ».

Ascenseur pour l'échafaud

Ascenseur pour l'échafaud. Un film, une musique... Le film est signé Louis Malle. Il est sorti en 1958. Il conte l'histoire d'un ancien para, joué par l'immense Maurice Ronet, qui assassine son patron avec l'aide de la femme (Jeanne Moreau) de ce dernier dont il est l'amant. Pas du dernier, de la femme. Scénario classique somme toute au départ tiré d'un honnête roman de Noël Calef mais que la réalisation "nouvelle vague" de Louis Malle et la musique de Miles Davis transcendent. Il flotte sur ce drame une odeur d'ombres et de silence... A noter que la co-adaptation et surtout les dialogues sont l'oeuvre du regretté hussard Roger Nimier, tragiquement disparu en 1962 au volant d'une Aston Martin alors qu'il venait d'être sollicité pour l'adaptation du Feu Follet de Drieu La Rochelle, un autre chef d'oeuvre de Louis Malle que Maurice Ronet magnifia à l'écran...


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dimanche 16 août 2009

A la bonne esbroufe !


Pas facile d'être supporter sportif et de foot en particulier. Toujours sous tension, en quête de victoires et de satisfaction, le supporter est un homme qui vit aux aguets. A l'affût de lui-même, il vit sa passion comme le Christ vivait la sienne, pied au plancher. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, le mec a fait son œuvre et, comme par enchantement, en se consacrant à autrui, il s'est donné mille et une raisons de donner le change. Longtemps après sa disparition, sa passion vit encore. Il est le témoin et la fierté de sa propre jobarderie. Un tel détachement inspire le respect au-delà de tout raisonnement. Si je puis dire. Dans un monde endormi, il est seul à rester debout. La violence de sa passion est telle qu'aucun effort ne l'empêchera de turbiner de la coiffe pour que son équipe préférée décroche le sombrero de la renommée au terme d'un saison riche en émotion et en péripéties.
Ainsi ce supporter de Boca Juniors en Argentine. Dans ce pays d'Amérique Latine le foot est religion. Il déchaine les passions et il n'est pas rare d'assister à des petits et grands drames à l'occasion de chaque match. En Argentine, Boca Juniors et River Plate sont des clubs rivaux, comme en France l'OM et le PSG ; en Espagne, Barça et Real, etc... Il n'est pas rare de voir les supporters des deux camps se frictionner la couenne avec dynamisme à l'occasion des rencontres entre les deux équipes rivales.
En Argentine , Gabriel est fan de Boca, l'équipe de Diego Armando Maradona. Pour Boca Gabriel est capable de toute sorte de privation et plus si nécessaire. Aujourd'hui, Gabi serre les dents. Il souffre. Il est en train de se faire tatouer sur le dos l'emblème de son équipe préférée, le légendaire Boca Juniors. Tout à l'heure, quand le travail sera fini, il ira montrer son ouvrage à ses parents, eux aussi supporters de Boca. Ce que Gabi ignore, et c'est là que l'histoire prends des allures de tragicomédie, c'est que le tatoueur est un supporter du club de River Plate, l'ennemi juré de Boca.
Une fois le boulot terminé, de retour chez lui, il soulève son tee-shirt pour montrer l'œuvre à ses parents. Surpris (à ce niveau le mot est faible) ces derniers découvrent gravée dans le dos une énorme biroute.
A ce jour, nous ignorons ce qu'est devenu le tatoueur.

So what

So What est le premier morceau du légendaire album de Miles Davis sorti en 1959, Kind of blue. La version présentée ici est un chef d'oeuvre du genre. C'est Miles qui engage les hostilités avec un solo de trompette. John Coltrane, excusez du peu, embraye avec un solo de sax. Puis c'est au tour de Winton Kelly de nous gratifier d'un solo de piano. Paul Chambers n'est pas en reste avec sa contrebasse délicieusement solitaire. Le tout accompagné par le batteur Jimmy Cobb. Attention, grand moment...

samedi 15 août 2009

A la Saint Vrac si tu bandes tu t'en échappes


Qui peut expliquer de manière raisonnablement probante pourquoi la lecture d'un livre, l'impact d'une image ou la simple pensée peut causer une érection violente et prolongé chez l'individu ? De source naturelle, l'érection est recherchée et même recommandée si nous voulons profiter de son accomplissement sexuel et par ce fait combler notre désir et celui de notre partenaire.
Tout cela est bien sûr souhaitable afin de jouir d'un parfait équilibre au singulier comme au pluriel. La chose se complique dès lors que la bandaison, en se prolongeant, devient permanente et n'aboutit pas à l'éjaculation. Aie ! Bander pour bander devient de fait chose pénible. Le priape tendu comme un arc est peut-être le rêve de certains bande-mous qui, de la corne de rhinocéros au viagra et autres mélanges magiques, cherchent dans la tension de quoi satisfaire un besoin biologique, comblant par la même occasion la nymphomane la plus proche en évitant les quolibets liés à la mollesse du sujet. Là où la chose devient source d'emmerdements c'est quand la bande ne s'arrête plus et que le durcissement continu du membre provoque des douleurs insupportables. C'est ce qui est arrivé à Maurice Baumann. Cet allemand de 32 ans emprisonné pour des cambriolages vient d'échapper à un an de prison grâce au priapisme dont il souffre.
« La bandaison papa ça n'se commande pas », dit la chanson. En revanche, cette libération a privé la justice allemande d'un réel plaisir. Pour nous autres, simples témoins du temps qui passe, nous dirons avec Sully Prudomme : « La justice est l'amour guidé par la lumière. » La lumière du jour en l'occurrence.
Arrête de bander Momo, ça fait jaser !

Le cave se rebiffe

Le cave se rebiffe est un film tiré du roman éponyme d'Albert Simonin. Il a été réalisé en 1961 par Gilles Grangier. Mais l'essentiel est tailleur comme on dit au sentier. La marque de fabrique de ce petit bijou de polar à la française, ce sont ses dialogues étincelants. Comme souvent à l'époque, ils sont l'oeuvre du maître du genre : son altesse sérénissime Michel Audiard. Comme souvent à l'époque, leur magie tend à nous faire oublier jusqu'au nom du réalisateur. Comme souvent à l'époque, les virtuoses qui exécutent cette véritable symphonie de mots se nomment Jean Gabin, Bernard Blier ou encore Ventura (non présent dans ce film). A l'instar d'Un singe en hiver ou des Tontons Flingueurs, Le cave se rebiffe demeure un des fleurons du genre et une des meilleures réussites du "petit cycliste" en matière de dialogues ciselés. Quelques morceaux choisis à déguster sans modération :






vendredi 14 août 2009

Lost in translation

Paraîtrait que la musique adoucisse les mœurs, j'aurais préféré qu'elle endurcisse les nurses...
Bizarrement, j'ai toujours envisagé la musique comme des lignes de vie d'une main imaginaire qui parfois disparaissent pour mieux te reprendre de volée.
Parmi tous les albums que j'ai trimballé au creux de cette main, celui de THE JESUS AND MARY CHAIN, "DARKLANDS", me prend toujours aux tripes, oscillant entre spleen et mélancolie quand je m'y plonge.

Et puis, l'espace d'un moment, je possède Scarlett Johansson et suis plus que jamais lost in translation !
La vie ne serait-elle qu'histoire de décalages, artifices posés le cul au fond d'une piscine, toile tissée de liens plus ou moins hypertextes mais indéniablement arides d'amitié et d'humanisme ?
Heureusement non, les araignées qui se calfeutrent dans certaines cavités du plafond permettent des rencontres probables et révèlent des individus d'une extrême richesse.

i'm happy when it rains...






Elles sont jolies, mes fesses ?

Histoire de justifier l'intitulé de ce blog, revoyons avec nostalgie cette scène mythique du Mépris (1963) de Jean-luc Godard qui nous fait admirer une des plus belles chutes de reins du cinéma de tous les temps, celle de Brigitte Bardot...

A noter sans rapport aucun, que l'immense Fritz Lang jouait son propre rôle dans ce film.

Bien des années plus tard, la photographe Bettina Rheims met en scène pour une publicité Chanel le mannequin helvétique Julie Ordon, dans une scène largement inspirée du Mépris...

Waouh ! Ça va encore faire monter la taxe carbone, tout ça...

jeudi 13 août 2009

En avoir ou pas


Qui n'a pas rêvé d'avoir une bite. Une vraie. Une conséquente. Une bite qui parle et qui fait parler ? Une bite qu'on pourrait arborer pour le plaisir de surprendre qui l'aperçoit ? Le mythe de la puissance porté à son extrême limite pour le plaisir d'être une fois, une fois seulement, beau, grand et con à la fois. Et si à la place d'une bite, nous en avions deux ? C'est ce qui arrive à un allemand plus trop jeune. « Je reviens de l'hosto ma chérie, devine quoi ? » Sa chérie le rejoint et demande : « quoi donc ? » Tel l'homme à la gabardine, il baisse son froc et montre ses deux mandrins ! En effet, pas satisfait du tout par l'exemplaire d'origine, retapé après un accident de la circulation, Michael Gruberv vient de se faire greffer un second. Pour faire bander la nouvelle zigounette les morticoles ont laissé la première en place.
Pas chaude par la perspective d'une telle polyvalence, épouvantée, la meuf s'est barrée ! Et vous, mesdames, qu'auriez-vous fait à la place de madame Gruberv ?

Blier, le violon sur le toi

Inutile de présenter Bernard Blier. Il est un pur génie de l'absurde et du dérisoire. Le chantre des dialoguistes rabelaisiens, de Michel Audiard jusqu'à son propre fils. Son art de la rythmique de la phrase et de la mise en bouche des mots des autres n'a que peu d'équivalent ici-bas... Savourons quelques extraits de ses divines saillies :

Les tontons flingueurs de Georges Lautner



100 000 dollars au soleil d'Henri Verneuil


Buffet Froid de Bertrand Blier

Like a rolling stone

Il est des morceaux mythiques. Like a rolling stone en est un. C'est l'immense Dylan qui l'a composé. Il l'a enregistré pour la première fois en 1965 pour l'album Highway61 revisited. De nombreux artistes ont repris ce chef d'oeuvre mais la version que je préfère entre tout est celle de Jimi Hendrix au festival pop de Monterey en 1967. Faites votre choix entre les différentes interprétations présentées ci-dessous :

Dylan en 66


Bob Marley and the Wailers en 66


Hendrix en 67


The Rolling Stones en 95


The Rolling Stones and Bob Dylan en 98


John Bon Jovi, Seal and Robert Palmer

Il existe également une version de U2 et bien d'autres encore. Mais vous, laquelle préférez-vous ?


mercredi 12 août 2009

Sous les pavés, la plage...


Tes reins, on les devine sous la ligne de flottaison. Terroirs, j'y crois pas. Même pas rasé, terroir, terroir, est-ce que j'ai une gueule de terroir ?

Photo envoyée sur Twitter par Guy Birenbaum et prise par je ne sais qui...