samedi 23 janvier 2010
Pays
Mon pays, à toi je fus greffé
A toi je fus arraché
Accouplement et divorce violents
Comme un orage foudroyant
Nous n'avions rien demandé
Le destin est ainsi fait
Nul ne peut lui échapper
Nous sommes le rouage d'un rêve contrarié
Mon pays, à toi je fus greffé
A toi je fus arraché
L'âge estompe ou avive le souvenir
Son poids allume un faisceau de désirs
La folle envie de te revenir
Partir, revenir, redisparaître
Éternel va-et-vient d'enfant prodigue
Je suis l'otage prêt à s'enfuir
Mon pays, à toi je fus greffé
A toi je fus arraché
Demeure toujours cette flamme
Cette coulée de sang mélangé
S'embrasant chaque fois
Que de l'autre côté du rivage
Un violent coup de froid
Vient frapper mon visage
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1 commentaire:
Beau texte. Mon pays ? c'est différent, je ne le reconnais plus...
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