dimanche 13 septembre 2009

Drôle de binz


Dans la polémique montrant les « mauvaises plaisanteries » racistes de Brice Hortefeux, diffusées sur le net par Le Monde.fr et agitées comme de la pulpe d'agrume sur le Web, on cherche (qui ne l'a pas compris ?) à se dédouaner en pointant du doigt les vrais responsables de la mise en boucle du sujet, la victime idéale : internet et les internautes. Merci pour le cadeau, messieurs les agitateurs, mais il est des « cadeaux » dont on doit refuser l'enveloppe, prenant soin de bien conserver le contenu, ne serait-ce qu'au nom de la vérité.
Passant de l'état d'accusé à celui d'accusateur, l'auteur dément être ce qu'il ne dit pas être, se démenant comme un beau diable pour prouver ce qui n'a pas besoin de l'être, criant au complot et refusant de présenter des excuses, encore moins de démissionner. Pensez bien !
Tout juste si monsieur Hortefeux n'exige pas des « dommages et intérêts ». Comme si, kidnappé, torturé, un calibre pointé sur la tempe, pareil que dans une mauvaise série américaine, il avait été poussé à dire ce qu'il a dit par une cellule terroriste du Web. Aujourd'hui il suffit d'évoquer internet pour que, à l'instant, l'information la plus clean perde de sa netteté. Conclusion : le ministre sauve sa peau et les citoyens vigilants leur réputation !
Sauf que ces images ont été filmées par la chaîne d'information Public Sénat qui explique les raisons pour lesquelles elles n'ont pas été diffusées tout de suite : "en raison notamment des conditions dans lesquelles [la séquence] a été enregistrée et de l'absence de journaux d'information sur nos antennes dimanche". Mais comment n'avions-nous pas penser à cela ? La meilleure défense étant l'attaque, l'inoxydable et très dangereux Jean-François Copé tente l'improbable en suggérant, pas folle la guêpe : "Cela ouvre le débat du rôle qu'on doit laisser à Internet dans la diffusion de telles vidéos". Pourquoi ne pas dissoudre le Sénat ? Puisque c'est par son biais que cette affaire à pris de l'ampleur ? Pourquoi ne pas traîner Le Monde devant les tribunaux pour avoir relayé ? Lire sur ce sujet l'excellent papier signé par Pierre Haski qui résume de fort belle manière le contexte et l'ambiance : « Internet n'est dans cette affaire que le messager. »
Avec tout ce remue-ménage on oublierait presque la nouvelle émission bric-à-brac programmée le vendredi soir sur la 2. Présentée par FOG, « Vous aurez le dernier mot ». C'est de la culture, c'est du cinéma, beaucoup de cinéma, dans le sens caricatural. Je n'aime pas le gars, mais j'ai regardé histoire de me faire une idée. De ne pas mourir idiot. C'est mieux que NCIS mais en moins divertissant. Je ne sais pas vous, mais moi, les tatouages d'Abi, la très experte informaticienne, j'en deviendrai presque son Champollion ! Il y avait là un panel de bonne facture. Des gens de lettre, des acteurs, des politiques et l'ancien patron des RG, Yves Bertrand, botté hors terrain par un Sarko qu'il ne porte pas (quoi qu'il dise) dans son cœur et qu'il prend pour une sorte de général Alcazar dans le meilleur des cas. FOG a bien essayé de présenter Carla comme la castafiore de l'histoire, mais sans succès. Parmi les gens de gauche ou se réclamant tels (outre Montebourg) il y avait Claude Allègre et Pierre Arditi. Ce dernier ne comprenant pas pourquoi les citoyens étaient si violemment opposés à l'instauration de la taxe carbone. Il avouait être surpris par la mauvaise foi de ces gens qui ne veulent pas reconnaître ce que le gouvernement de Sarkozy fait de bien pour le pays. Reconnaître cela n'est pas abdiquer ses idéaux mais faire preuve de bon sens, assenait-il, comme pour s'en convaincre définitivement. Selon Arditi, c'est de cela que manquent les français. De bon sens et d'objectivité ! Du coup, lui, Pierre Arditi monte au front pour dire ce qu'il ne peut point taire en sa qualité d'homme de gauche : la gauche française n'est pas honnête ! Quitte à fâcher dieu et diable, il est là pour le dire !
Enfin, Pierrot ! Fais moins le beau devant ton miroir (même si tu dis le détester) et tu verras plus clair ! A cette allure tu vas finir par nous dire que tu ne comprends pas pourquoi des gens se suicident en prison et d'autres du côté de chez France Télécom ! Pourquoi d'autres encore, comme Ali Ziri, dont Clarky tire sur Ruminances un portrait plein de colère et d'émotion, finissent leur vie sur un coin de trottoir pourri alors qu'ils n'ont rien fait d'autre que se saloper les mains pour que la France les achève comme on se débarrasse de la vermine. Pourquoi Ali Ziri est-il mort ?... Demandez ça aux assassins et vous obtiendrez au mieux « exercice du devoir » ; au pire, une mauvaise plaisanterie.
PS : Une bonne nouvelle. Après avoir eu des emmerdes avec son hébergeur Juan de Sarkofrance a été rétabli dans ses droits. Merci aux subalternes et aux zélateurs !

2 commentaires:

b.mode a dit…

Arditi, en phase de Bessonite aïgue ?

clarky a dit…

arditi était pourtant l'un des plus virulents opposants à sarkoboy, faut croire que l'hypnose fonctionne à merveille, comprends plus le pierrot et pourtant c'est un mec que j'aime vraiment, manquerait plus que bedos nous dise qu'il envisage de faire la prochaine université d'été de l'ump...