mercredi 9 septembre 2009
La vie est un sacerdoce
La maladie c'est comme la connerie, les risques de pandémie sont nombreux et l'endroit où ça tombe inattendu. Ça vous colle au paletot sans crier gare, alors que vous pensez être plus malin et plus fort que tout.
Mais pourquoi ?... Pourquoi maintenant ? La France se prépare à affronter non pas le danger de la crise économique, mais, pire, celui du virus H1N1. Depuis quand le pays n'avait eu à démêler les fils d'une telle énigme médicale et à subir le danger subséquent ? Pourquoi ce virus a-t-il choisi notre sol comme terre d'accueil ? Pourquoi venir poser ses ailes néfastes dans un pays que notre « grand » timonier cherche à niveler par le bas ?... Les questions sont comme les réponses, difficiles à trouver !
Tout ça au moment où l'équipe de France de football se déplace en Serbie, la queue basse après le nul concédé contre la Roumanie au SDF, portée par un capitaine qu'on surnomme le « Cobra » pour l'engin d'onction massive qu'il trimballe dans le calfouette. Un monde ! Même si ce match n'a rien de « décisif » selon Raymond-la-science-qui-peut ; que Jean-Pierre Escalette (l'homme des tous les vents) et Gérard Houiller (le prof d'anglais) venus à Clairefontaine tels des Don Corleone pour offrir à Raymond Domenech, avec le langage châtié des gens de bien, le verre et le baiser du condamné, Jean-Michel Aulas joue à Mère Thérèse avec bure et saint-frusquin ! C'est que l'homme est un tantinet pusillanime et donc prévoyant. Même si aucun cas de grippe n'a pas encore troublé la tranquille quiétude du club de foot de la cité rhodanienne et que l'horloger de Saint Paul ne bricole plus le balancier ailleurs qu'au-dessus de la couche nuageuse des sous-sols innommables, le corps médical de l'Olympique Lyonnais joue les mères attentionnées. C'est que l'enjeu, au-delà de la personne qui se cache derrière chaque joueur, est avant tout d'ordre économique. La santé, rien que la santé !
Dans un entretien mis en ligne par le site de l'OL, le morticole officiel de l'équipe lyonnaise, Emmanuel Orhant, nous parle des précautions prises par le club pour circonscrire le mal qui s'annonce. A défaut d'être exhaustive, la liste est d'une moralité irréprochable. Je cite : «Ni crachats sur le terrain, ni poignées de mains aux adversaires figurent parmi quelques consignes données aux joueurs lyonnais. » Même s'il n'y a pas de raison de s'alarmer (!), ce qui compte c'est le « principe de précaution » Effectivement, le postillon est fortement déconseillé. Il joue un rôle déterminant dans «la contamination d'une personne à une autre. » Le chat de la voisine ne risque absolument rien !
Autre chose : on fait gaffe quand on éternue, car moins « il y aura de contacts, mieux ce sera. »
Au cas où... Les habitudes ont la vie dure, il est vivement déconseillé tout épaule contre épaule, comme cela est souvent (hélas !) le cas au cours d'une rencontre. On se doit par ailleurs de contrôler tout mouvement d'humeur, de protestation, contre les décisions arbitrales dont les gerbes de postillons peuvent mettre en danger la santé des hommes en noir. De même entre deux joueurs adverses, montés sur ergot, crachant des injures, les visages collés, à cause d'un tacle trop appuyé, d'un tirage de maillot ou d'un coup de coude bien senti. Le contact des épidermes et la transmission de l'exsudation sont à éviter, cela coule de source.
Vous l'avez compris, chez monsieur Aulas on fait du ridicule une fonction sacerdotale. Pour le reste, tout ce qui fait le bonheur ou le malheur d'un bon match de football, il est conseillé d'adresser ses vœux au virus lui-même pour qu'il passe son chemin, qu'il aille se poser du côté de Marseille, de Bordeaux ou de Paris. Partout sauf à Lyon. Si malgré ça, conclut le toubib du club, un joueur présente « des symptômes, on essaiera de tout gérer à distance et de l'isoler au maximum pour empêcher toute contamination au reste des joueurs. Le plus gros danger serait de voir 50% du groupe cloué au lit".
En effet !
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4 commentaires:
Il est excellement juste ce billet.
Aujourd'hui, je tape sur Escalettes. Demain, on se farcira Aulas.
Vive le foot... (soupir)
Merci pour les liens, Bernard !
Aulas, ô désespoir...
Même si tout le monde s'en frotte, je le dis : Caster Semenya la championne du 800 m est hermaphrodite. Autrement dit, elle n'a pas d'ovaires, mais possède bel et bien une bonne paire de testicules internes qui produisent de la testostérone. Un avantage certain, c'est sûr !
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